Soyons clairs : nous n’avons jamais été contre le principe de logements sociaux sur Saint-Jeannet, mais nous avons toujours considéré que ce qui posait problème c’était le nombre irréaliste que la loi SRU imposait et le coût exorbitant qu’il en résultait pour la commune.
Et aussi le fait que la situation géographique de Saint-Jeannet se prêtait très mal à leur réalisation.
La nouvelle municipalité, très critique à l’égard de la précédente sur ce sujet, est en train de l’apprendre à nos dépens.
Voici la réalité telle qu’elle s’affiche à ce jour :
Fin 2007 : 2 logements sociaux sur la commune
Réalisation en 2008 : 0
Réalisation en 2009 : 0
Bien sûr on nous en promet quelques uns pour 2010, mais à quel prix !
Pour arriver à ses fins, la nouvelle municipalité était très fière d’avoir trouvé l’arme fatale : le droit de préemption et était prête à en payer le prix fort.
Le bilan de la seule tentative faite par la mairie est éloquent : pour la création de 5 logements, elle s’est officiellement engagée à ce que la participation communale s’élève à 240 000 € dans le financement d’une opération. (courrier joint).
Téléchargement Courrier mairie du 13 octobre 2008
Cette participation était éxigée pour que l’opérateur en charge de réaliser ces 5 logements puisse équilibrer son bilan. Mais à ce jour l’opération a été ajournée, le propriétaire refusant de vendre son bien au prix proposé par la collectivité, inférieur de 25% à l’estimation des domaines.
A titre de comparaison rappelons que le doublement de la pénalité pour carence de logements sociaux s’élèverait à 40 000 € ce qui porterait la pénalité globale à environ 80 000€ dont une partie payée par la Communauté Urbaine.
Exit le droit de préemption, le Maire a annoncé lors du Conseil municipal du 30 septembre, la construction rapide de 3 logements sociaux. En fait il s’agit tout simplement de reprendre les trois anciens logements d’instituteurs situés dans l’école de la Ferrage et occupés aujourd’hui par trois employés municipaux dont le montant des salaires (pour au moins deux d’entre eux) leur permettrait de remplir les conditions financières pour entrer dans ce type de logement. Autrement dit, dans les faits, ces trois logements sociaux existent déjà, ce n’est qu’une question de dénomination.
Le second projet mentionné lors de ce Conseil municipal concerne la construction d’environ 20 logements sur le parking de la Ferrage.
Outre que cette opération est pour l’instant impossible compte tenu du POS de la commune, elle n’a fait l’objet d’aucune estimation financière ni d’étude de faisabilité technique sérieuse.
Par ailleurs, ce projet ne paraît pas du tout réaliste. Comment pourrait-on mettre en place une telle opération qui aboutirait à supprimer une grande partie des places de stationnement de la Ferrage alors qu’il faudra y rajouter les véhicules des nouveaux arrivants soit une trentaine de véhicules supplémentaires à l’ouest du village, là où les places de stationnement sont déjà en nombre insuffisant et où la circulation par le chemin du Moulin est déjà des plus difficile, sans oublier la multiplication des risques aux abords de l’école de la Ferrage.
Et même si le projet était réalisé, il ne le serait pas avant au moins trois ans et encore pas dans sa totalité compte tenu de son coût. Les mirages de la campagne électorale s’estompent : faire des logements sociaux sur le territoire communal est à la fois difficile et coûteux.
Comme nous l’avons sans cesse affirmé, le seul endroit propre à abriter des logements sociaux sans mettre en danger les finances de la commune est la zone en bordure du Var.
Jusqu’alors interdite à la construction car en zone inondable, elle devrait prochainement être ouverte à la construction. Là résideront alors les seules possibilités réelles d’achat foncier et d’aménagement à des prix raisonnables.
C’est ce que nous avions toujours dit et répété. La raison finira-t-elle par l’emporter ?
Ci-joint le document détaillé sur lequel nos propos s’appuient.
(attention le téléchargement de ce document prend un certain temps)
Commentaires