Maintenant que les feuilles d’impôts arrivent, chacun peut prendre conscience de l’ampleur de l’augmentation des impôts sur Saint-Jeannet.
Et heureusement que les taux du Département et de la Métropole sont restés inchangés !
Cette augmentation brutale met un terme définitif à la modération fiscale qui caractérisait la politique fiscale du prédécesseur de M. Semperé, Gérard NIRASCOU.
Il faut se faire une raison, en matière fiscale, Saint-Jeannet est devenue une commune comme les autres, dans la « moyenne nationale » comme s’en vente l’équipe en place.
Mais qu’a-t-on en échange ?
ANALYSE :
Côté recettes, l’augmentation des impôts sur la commune fait passer le produit prévisionnel des impôts et taxes de la commune dans le budget 2015 de 2 203 780 € à 2 841 944 € soit une progression de près de 640 000 € (+32.89%).
Contrairement aux argumentaires de défense utilisés par le maire et son équipe, les activités périscolaires et la baisse des dotations de l’état n’en sont que très faiblement la cause (sinon toutes les communes auraient fait comme nous) : à elles deux, elles ne représentent en réalité que 100 000€ au maximum (soit 15%) de l’augmentation.
A quoi vont donc bien servir les 85% qui restent ?
L’analyse du budget est malheureusement très claire, et désespérante pour ceux qui, promesses électorales obligent, sont en attente d’investissements et de réalisations de projets. Les réalisations ne seront pas à la hauteur des promesses.
Côté dépenses, dans le même temps le montant des frais de personnel passe de 1 662 222 € en 2014 à 2 010 000 € en 2015 soit une augmentation sur l’année de presque 350 000 € (+20.96%). En un an ! Aussi hallucinant qu’incompréhensible !
Les charges à caractère général, assimilables aux dépenses courantes de la commune (consommations, loyers, dépenses d’entretien et communication, fournitures diverses,…) font un bond de 150 000 € pour passer de 995 990 € à 1 150 000 €, soit + 15,46%.
Tandis que les charges de gestion courante (essentiellement indemnités des élus, CCAS, espace mômes et subventions aux associations et aux organismes divers) passent de 432 298 € à 505 900 € soit une augmentation de près de 75 000 € (+17%).
Sur ces 3 postes, les dépenses dites « de fonctionnement », qui représentent grosso modo le train de vie de la commune, font à elle seule, rien que sur une année, un bond de 573 472 € (+18.55%).
Autrement dit 90% de la recette due à l’augmentation des impôts ne servira qu’ à payer l’augmentation du train de vie de la commune, le reste n’arrivant même pas à compenser les dépenses dues aux activités périscolaires obligatoires et à la baisse de dotation de l’état.
Chacun l’aura compris, que reste-t-il pour l’investissement : RIEN !
D’où notre très forte inquiétude. Tout ceci laisse présager : soit d’une nouvelle augmentation l’année prochaine, soit une absence d’investissement pour les années à venir, ce qui équivaut comme attendre la peste ou le choléra.
Pour la petite histoire, on retiendra que les charges de personnel étaient de 1 283 476 € en 2007. Elles ont augmenté de 725 000 € (+57%) depuis l’arrivée à la mairie de Monsieur Sempéré. Augmentation d’autant plus incompréhensible qu’une bonne partie des charges est, depuis, passée à la Métropole, en particulier les Services Techniques en charge des travaux d’amélioration et d’entretien des voiries et des espaces verts.
Nous laisserons à chacun, selon ses expériences, le soin de juger si l’amélioration du service rendu aux habitants a été à la hauteur de cette augmentation…