Texte présenté par l’opposition municipale.
" Les données contenues dans votre document sur le Débat d’orientation Budgétaire ne laissent aucun doute, vos cinq années de gestion ont placé notre commune dans une situation financière critique. Les chiffres sont sans appel.
Prenons les investissements.
Pour 2013 ils sont inexistants. La quasi-totalité des sommes inscrites permettra seulement le règlement des dépenses engagées en 2012 qui devront être payées en 2013 (vidéo surveillance, achat de maison pour logements sociaux, travaux divers). Cela ne vous empêche pas de budgéter pour 2013, 400 000 euros d’emprunts supplémentaires après les 1,5 millions d’emprunt de 2012. Ce qui fera passer le taux d’endettement de 11,5 % à plus de 16 % soit une augmentation de 35 % en un an. Et vous nous annoncez pour 2014 la poursuite de la hausse des emprunts.
A quoi est due cette dérive financière ?
A deux éléments majeurs : l’explosion des charges de fonctionnement et le coût exorbitant des dépenses d’investissement.
Les dépenses de fonctionnement.
Vous affirmez dans votre document qu’elles n’ont pas augmenté. C’est faux. Elles sont passées de 2 684 000 euros en 2007 à 2 900 000 euros aujourd’hui soit une hausse de 2 % par an. Avec des charges de personnel qui ont explosé : + 10 % entre 2007 et aujourd’hui.
Ces chiffres concernant le personnel sont d’autant plus surprenants qu’entre 2008 et 2012, avec le développement de la communauté d’agglomération, puis la création de la métropole, les trois quarts des compétences communales sont passées à Nice Côte d’Azur. Cela aurait du entrainer comme dans plusieurs communes une baisse des charges de personnel. A Saint Jeannet c’est tout le contraire avec des embauches de personnel administratif dont l’utilité est pour le moins discutable.
Parallèlement vous avez entre 2007 et 2012 externalisé de nombreux travaux réalisés jusqu’alors par les services communaux pour plus de 200 000 euros. Sans que cette politique d’externalisation n’entraine non plus la moindre baisse du personnel.
Quant aux charges à caractère général, elles se sont envolées :
817 000 euros en 2007, 900 000 en 2012 et vraisemblablement plus en 2013. Ce qui fait une augmentation continue de plus de 2% l’an. Alors que Nice Côte d’Azur a pris en charge depuis plus d’un an de nombreuses taches jusqu’alors dévolues à la commune.
Les dépenses d’investissement.
Elles sont jugées par tous, habitants et techniciens déraisonnables. Elles traduisent essentiellement la réalisation d’ « opérations de prestige ». Quelques exemples :
- 400 000 euros pour la remise en état des 162 mètres carrés des deux logements sociaux de La Ferrage, soit 25 % de plus au mètre carré qu’une construction neuve
- 437 000 euros pour la rénovation des cantines scolaires alors que plusieurs spécialistes de ce genre de travaux estiment que le coût n’aurait pas du dépasser les 270 à 280 000 euros.
- quant aux caméras de surveillance avant même leur installation et leur mise en service définitive on peut estimer que la limite des 450 000 euros sera atteinte voire dépassée.
- Et je ne parle pas de cette Chapelle Saint Jean Baptiste à la rénovation discutable, à la capacité d’accueil réduite à 99 places et à l’utilisation confidentielle qui a coûté près de 450 000 euros.
Résultat de ces dépenses excessives ou inutiles : un autofinancement qui ne cesse de se réduire depuis 2008 nécessitant un recours constant à l’emprunt. Avec pour conséquence, votre incapacité financière à réaliser les équipements dont les Saint Jeannois ont réellement besoin tant au village que dans les quartiers qu’ils s’agissent d’une salle polyvalente, de nouveaux parkings, d’installation sportive et scolaire…
Ce débat d’orientation budgétaire traduit clairement l’échec de vos cinq années de gestion".
Gérard NIRASCOU au nom des élus de l'opposition municipale
Saint-Jeannet Demain tient à préciser que contrairement aux usages d'un débat d'orientation budgétaire en séance de conseil municipal, le maire Jean-Michel Sempéré et sa majorité ont interrompu la lecture de ce document et coupé court au débat, comme le relate Nice-Matin du 21 mars 2013.
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